Planche 04 - Batellerie sur la Loire à Orléans (1840)
A ses débuts, l'utilisation de la vapeur transforma moins la navigation maritime que la navigation fluviale à laquelle elle avait été primitivement destinée, par Jouffroy d'Abbans puis par Robert Fulton (diapositive 4), Au début du XIXème siècle, la Loire était un grand axe de circulation, que remontaient et descendaient des bateaux de Nantes à Orléans d'où, par le canal de Briare et le Loing, on gagnait la Seine et Paris. Outre les marchandises, les canaux et voies navigables servaient au transport des passagers. Une première génération de bateaux à vapeur faisait le parcours d'Orléans à Nantes en deux jours; mais les chaudières explosaient et l'enthousiasme qu'ils avaient soulevé, tomba. Puis vinrent les « Inexplosibles » qui ramenèrent la confiance. Sur cette gravure de 1840, l'un de ces «Inexplosibles» arrive à proximité du pont. Le bateau est mû par deux roues à aubes, mais possède aussi une voile utilisée à la remontée, comme ici, à la faveur des vents dominants d'ouest. Les passagers sont groupés sur le pont en attendant de débarquer, mais deux abris sont prévus à leur usage, de part et d'autre de la machine centrale. Le long des quais, côté Orléans, sont amarrés plusieurs voiliers, dont l'un, le premier à gauche, paraît en partance. Les palans et grues se trouvent fixés, non sur les quais, mais sur des pontons amarrés au bord. On remarquera les fameuses « levées » destinées à protéger la ville des inondations, et le pavillon de gauche, qui, avec sa grille, pourrait être celui de l'octroi.
Pour les compagnies de navigation de la Loire et de l'Allier, c'est la grande époque; elle ne dura que vingt ans; le chemin de fer les supplanta définitivement.
Dessin de C. Pensée - Bibliothèque Nationale - Estampes. Copyright by Bibliothèque Nationale. Paris.
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